Fiche de lecture réalisée par Rachel M, élève de 3ème
I. J’ai choisi de lire Un secret de Philippe Grimbert, publié en Mai 2006. Ce roman est autobiographique :
•il est écrit à la première personne du singulier : « je »(P.11) et l’histoire du nom de l’auteur occupe une place importante dans l’histoire : « les origines du nom Grimbert »(P.17)
•l’auteur, Philippe Grimbert est aussi le narrateur et le personnage principal. Grâce au résumé de l’édition du 2 Juin 2006 on voit que le narrateur est aussi le personnage principal : « Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère ». Grâce à la dédicace « à Tania et Maxime, à Simon », on voit que le narrateur est aussi l’auteur : les personnages du livre sont des membres de sa famille.
II. Biographie :
Philippe Grimbert est né à Paris en1948, il est écrivain et psychanalyste.
Son nom de famille était, à l’origine, Grinberg, mais le « n » et le « g » révèlant trop l’ascendance juive de sa famille , il fut modifié pendant la seconde guerre mondiale. Il eut un frère Simon tué à l’âge de huit ans durant cette même guerre.
Passionné de musique il a publié trois essais :
•Psychanalyse de la chanson
•Pas de fumée sans Freud
•Chanton sous la psy
Il est aussi l’auteur de deux romans :
•La petite robe de Paul
•Un secret
Grâce au livre Un secret il a obtenu le prix Goncourt des lycéens en 2004 et le prix des lectrices de ELLE en 2005.
III. Thème principal :
Dans Un secret, Philippe Grimbert dévoile les secrets que ses parents lui ont cachés sur leur famille.
IV. Un Paragraphe : « Un « m » pour un « n », un « t » pour un « g », deux infimes modifications. Mais « aime » avait recouvert « haine », dépossédé du « j’ai » j’obéissais désormais à l’impératif du « tais ». Butant sans cesse contre le mur douloureux dont s’étaient entourés mes parents, je les aimais trop pour tenter d’en franchir les limites, pour écarter les lèvres de cette plaie. J’étais décidé à ne rien savoir. » (p.17)
Je trouve ce paragraphe poétique, beau et harmonieux. Il me semble que ce paragraphe représente bien le roman et quand je l’ai lu il m’a touché.
V. Résumé :
Tout d’abord, le narrateur nous raconte son enfance. C’est un enfant faible, fragile qui ne voit que de la déception dans le regard de son père. Cet enfant a une particularité : il s’est inventé un frère. Ce frère est plus grand, plus fort, ce frère imaginaire est toujours vainqueur contre lui. Ce garçon vit avec ses parents Tania et Maxime, athlètes d’origine juive dirigeant un magasin d’articles de sport.
Sa seule amie est Louise : une femme âgée, qui exerce à côté du magasin. C’est l’amie de la famille, lui et ses parents lui confient leurs secrets, leurs soucis : elle les écoute et les soulage.
Puis un jour, alors qu’il a quinze ans, il visionne avec sa classe un film sur les camps de concentration. Un élève assis côté de lui lance une remarque antisémite en imitant l’accent allemand. Le narrateur rit d’abord, comme tout le monde, mais au fond de lui une grande rage se réveille et il se jette sur le garçon pour le battre.
A ses parents il parle d’une bagarre pour un stylo mais à Louise il raconte toute la vérité. Il semble que c’est le signe que Louise attendait : elle lui raconte l’histoire de sa famille.
Tania était mariée à Robert, la sœur de Robert Hannah allait se marier avec Maxime. A son mariage avec Hannah, Maxime rencontre Tania : ils tombent foux amoureux. Chacun repousse cette forte attirance et essai de ne pas y penser.
La guerre est déclarée, Robert part au front. Les temps sont de plus en plus durs pour les juifs, Maxima, Hannah, Simon, leur famille et Louise décident de s’exiler en zone libre à Saint Gauthier. Les hommes partiront d’abord et feront signe aux femmes ensuite. Hannah qui s’est rendu compte de l’attirance qui lit son maris et Tania, reçoit une lettre de celui-ci lui annonçant l’arrivée de Tania à Saint Gauthier. Hannah s’effondre. Lors du deuxième voyage vers Saint Gauthier elle se dénonce elle et son fils en montrant leurs véritables papiers à un officier allemand.
A Saint Gauthier personne ne peut ignorer la relation entre Tania et Maxime. Ils ont malgré eux succombé à leur amour. La guerre est finit, tous rentrent à Paris, Hannah, Simon et Robert ne reviendront pas. Tania et Maxime se marient et ont un fils.
Au terme de ce récit, le narrateur est libéré de l’emprise de ce frère imaginaire. Il connait le secret de ses parents, mais se tais par amour pour eux. Tania développe une grave maladie, Maxime décide de mettre fin à ses souffrances. Le narrateur et son père ont un chien Echo, celui-ci finit par mourir par la faute de Maxime. Le fils concède à son père cette responsabilité mais lui assure que c’est la seule : il le libère ainsi du secret qui l’obsède.
VI. Etude d’un personnage : Hannah
Son physique : Hannah a les « yeux pâles » et le « teint porcelaine » (p.78), elle a les « joues pâles » (p.88).
Son moral : Hannah est « fragile » et « gracieuse » (p.87).
Sa situation familiale : Hannah est la sœur de Robert et donc la belle sœur de Tania (P.88) : « son frère », « Robert et son épouse Tania » ; « Maxime épouse Hannah » (p.85) et ils ont un fils « Simon » ( p .94).
Son rôle dans l’histoire : Hannah a découvert, elle sait le puissant lien qui existe entre Maxime et Tania, elle s’effondre et décide de se dénoncer elle et son fils à des soldats allemands. Hannah est un élément moteur de l’histoire, si elle ne s’était pas sacrifiée, on peut supposer que Tania et Maxime auraient continué de s’aimer en silence. Maxime serait toujours marié à Hannah, le narrateur ne serait pas né.
Son évolution dans l’histoire : Au début de l’histoire, on ne connait pas l’existence d’Hannah, on la découvre grâce au récit de Louise.
Hannah est heureuse lorsqu’elle se marie avec Maxime, leur vie commune est paisible et stable, ils ont un fils dont ils seront très fiers.
Son bonheur s’arrête lorsqu’elle voit briller le désir dans les yeux de maxime alors que Tania en maillot de bain effectue des figures aquatiques.
Un deuxième choc arrive dans la vie de cette femme : Tania est arrivée à Saint Gauthier, elle sait que son mari et sa belle sœur finiront en semble. Elle décide d’abandonner, l’amour de Tania et Maxime sera plus fort, elle en est sûre, elle devient suicidaire.
Ses relations avec les autres personnages : Au début du récit de Louise, celle-ci nous apprend qu’Hannah est « plus mère que femme » (p.78), par la suite on verra que cette affirmation n’est pas vraie : Hannah a sacrifié son fils par amour ou désamour de Maxime. Hannah aimait beaucoup Maxime et son fils. Elle s’entend bien avec les membres de la famille de Maxime (Esther, George…) ainsi qu’avec Louise. On voit qu’elle a beaucoup d’ « admiration pour sa belle sœur » Tania (p.80).
VII. Mon point de vue : j’ai beaucoup aimé ce livre, je le trouve entrainant et le récit est captivant. La période de l’histoire est intéressante et riche en événements.
Ce récit m’a permis de réfléchir sur les liens familiaux et amoureux : quand l’amour est plus fort que la famille déjà établie, sur l’adultère et le « coup de foudre ».
Grâce à ce récit, je me suis posé des questions sur ce qu’est capable de faire une femme et mère quand elle sait que l’homme qu’elle aime, aime, lui , une autre femme.
J’ai également réfléchi sur le fait qu’un enfant peut « savoir », se douter d’une chose qu’on lui cache. Je pense que le cerveau retient même ce que l’on entend lorsque l’on est très jeune : le nom de Simon et son histoire ont peut être été chuchotés pendant des réunions de famille le narrateur étant bébé.
De plus, je suppose que le narrateur se doutait que ses parents lui cachaient la vérité et soufraient de quelque chose de part leur attitude et leurs expressions.
Après avoir lu ce roman, je me suis demandé comment on pouvait vivre, créer une famille avec un immense sentiment de culpabilité comme celui de Maxime et Tania.
soins
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