Lettre du 6 août 1914
La correspondance de Louis Couleau durant la guerre, pour ce qui a été conservé, est détenue par sa petite-fille. Celle-ci a accepté le principe de la mise en ligne d’une partie des lettres accompagnées d’un commentaire.
Il peut paraître étrange qu’on fasse encore ce type de publication. Après tout, quoi de plus semblable à une correspondance de poilu rural qu’une autre correspondance de poilu rural. De nombreuses correspondances du temps de guerre ont été publiées et encore beaucoup le seront. Ce qui change alors dans les publications les plus récentes tient aux axes nouveaux et pistes pluridisciplinaires de lecture. (voir notamment Martha Hanna, Your Death Would Be Mine: Paul And Marie Pireaud in the Great War, 2006) Aussi bien, scrute-t-on à présent ces lettres moins à la recherche de faits que des représentations que les scripteurs se font de la guerre. On s’attache alors à des phénomènes qui semblent au premier regard éloignés de la guerre. Antoine Prost reprochait il y a peu à certains historiens de regretter que les poilus n’aient pas parlé de leur sexualité comme si l’objet ‘sexualité’ était devenu plus qu’un objet historique, un objet de succès éditorial. Je ne suis pas certain de voir à quels excès historiographiques il fait référence (et certainement pas j’imagine à la thèse de Le Naour, Sexes en guerre. Voir http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/9782700723298/sexes-en-guerre-jean-yves-naour-le-.htm?fulltext=Jean-Yves%20Le%20Naour&id=45021201614601&donnee_appel=EVENE), mais on peut mettre au crédit de sa prise de position, qu’en tout état de cause il faut avec prudence et certainement respect pénétrer la vie privée que ces correspondances veulent bien laisser voir.
Néanmoins, c’est bien à ces parcelles d’intime que l’implicite ou l’explicite de l’écriture livrent que nous nous intéressons en parcourant la correspondance de Louis Couleau.
DMIl peut paraître étrange qu’on fasse encore ce type de publication. Après tout, quoi de plus semblable à une correspondance de poilu rural qu’une autre correspondance de poilu rural. De nombreuses correspondances du temps de guerre ont été publiées et encore beaucoup le seront. Ce qui change alors dans les publications les plus récentes tient aux axes nouveaux et pistes pluridisciplinaires de lecture. (voir notamment Martha Hanna, Your Death Would Be Mine: Paul And Marie Pireaud in the Great War, 2006) Aussi bien, scrute-t-on à présent ces lettres moins à la recherche de faits que des représentations que les scripteurs se font de la guerre. On s’attache alors à des phénomènes qui semblent au premier regard éloignés de la guerre. Antoine Prost reprochait il y a peu à certains historiens de regretter que les poilus n’aient pas parlé de leur sexualité comme si l’objet ‘sexualité’ était devenu plus qu’un objet historique, un objet de succès éditorial. Je ne suis pas certain de voir à quels excès historiographiques il fait référence (et certainement pas j’imagine à la thèse de Le Naour, Sexes en guerre. Voir http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/9782700723298/sexes-en-guerre-jean-yves-naour-le-.htm?fulltext=Jean-Yves%20Le%20Naour&id=45021201614601&donnee_appel=EVENE), mais on peut mettre au crédit de sa prise de position, qu’en tout état de cause il faut avec prudence et certainement respect pénétrer la vie privée que ces correspondances veulent bien laisser voir.
Néanmoins, c’est bien à ces parcelles d’intime que l’implicite ou l’explicite de l’écriture livrent que nous nous intéressons en parcourant la correspondance de Louis Couleau.
C'est dans cette "rubrique-feuilleton" que nous déposerons assez régulièrement les fragments de la Grande Guerre de Louis Couleau, maréchal-ferrant à Ségalas, Lot-et-Garonne
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